Auto-organisation

L'auto-organisation ou autoorganisation est un phénomène par lequel un système s'organise lui-même. Les systèmes physiques, biologiques ou écologiques, sociaux, ont tendance à s'organiser d'eux-mêmes[1]. Il s'agit soit de l'organisation initiale du système lors de son émergence spontanée, soit lorsque le système existe déjà de l'apparition d'une organisation plus structurée ou complexe.

L'auto-organisation agit ainsi à l'encontre de l'entropie (on parle alors de néguentropie), qui est une mesure de désordre. L'auto-organisation se produit par des interactions internes et externes au système, au sein de son milieu et avec lui. Elle consomme de l'énergie qui sert ainsi à établir et maintenir le système auto-organisé. L'auto-organisation s'oppose aux cas où un système est organisé ou réorganisé de force de l'extérieur, c'est-à-dire à la violence, aux actes de pouvoir : cela rejoint aussi le contraste entre autonomie et hétéronomie.

Typiquement, un système auto-organisé a des propriétés émergentes. Passé un seuil critique de complexité, les systèmes peuvent aussi changer d'état, ou passer d'une phase instable à une phase stable ou inversement. S'ils croissent, leur croissance peut changer de rythme ; on peut observer le passage d'une croissance initiale d'apparence exponentielle à une croissance logistique en cas de diminution des ressources.

L'auto-organisation est habituellement caractérisée par :

  1. Des éléments ou agents ou particules ;
  2. Des interactions entre les éléments ;
  3. Des interactions entre les éléments et l'environnement ;
  4. Une capacité d'interaction limitée (par exemple une limite spatiale) ;
  5. Des rétroactions négatives (d'où régulation) ;
  6. Des rétroactions positives (d'où amplification).
  1. Encyclopædia Universalis, « Ilya Prigogine », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )

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